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Apprendre le langage DAX (Data Analysis Expressions) peut sembler naturel pour un utilisateur d’Excel habitué aux formules, aux tableaux croisés dynamiques et aux graphiques. Et pourtant, Excel n’est pas l’environnement idéal pour apprendre et maîtriser le DAX. Ce constat peut surprendre, mais il repose sur des faits techniques objectifs.
Dans cet article, nous allons explorer les 7 limitations majeures d’Excel lorsqu’il s’agit d’apprendre sérieusement le DAX, avec à chaque fois des exemples concrets.
La fonction SELECTEDVALUE() est l’un des piliers du langage DAX. Elle permet de capturer la sélection d’un utilisateur dans un segment ou un filtre, et de l’utiliser comme variable dans des calculs.
Si l’utilisateur choisit un pays dans un segment (par exemple, "France"), SELECTEDVALUE(DimPays[NomPays]) retournera "France". Cela permet de créer :
Or, dans Excel, cette fonction n’existe tout simplement pas. Il devient alors impossible de créer ce type d’interactivité avec l’utilisateur. On ne peut pas adapter dynamiquement un calcul à une sélection faite dans un segment, ce qui réduit considérablement les cas d’usage avancés.
Pour information, SELECTEDVALUE() est l'une des 4 ou 5 fonctions les plus répandues (mis à part les fonctions d'agrégation) dans le langage DAX, au même titre que CALCULATE(), RELATED() ou ALL().
Power BI propose :

Dans Excel, ces fonctionnalités n’existent pas dans Power Pivot :
Tout cela limite fortement l’apprentissage des vrais cas d’usage de DAX.
Dans Power BI, les relations entre les tables peuvent être en filtrage unidirectionnel ou bidirectionnel, ce qui est essentiel dans certaines modélisations complexes.
Vous avez une table de faits Ventes et une table de dimension Pays. Si vous cliquez sur une mesure comme "Ventes > 1M€", vous pouvez vouloir voir seulement les pays concernés.
Ce comportement est possible en filtrage bidirectionnel dans Power BI. Dans Excel, ce n’est pas possible : le filtrage ne fonctionne que dans une direction (de la dimension vers les faits), et ne peut pas remonter l’information. On ne peut donc pas filtrer une dimension par les résultats d’une mesure. Cela bloque certains types d’analyses interactives.
Une table de dates complète est indispensable pour toute analyse temporelle sérieuse : comparaisons d’années, trimestre en cours, MTD, YTD…
Power BI propose une table de dates intégrée ou facilement générée avec DAX (CALENDAR() ou CALENDARAUTO()), qui se met à jour automatiquement selon les données.
Dans Excel, cette génération est manuelle et figée. Si votre jeu de données évolue (par exemple, vous passez d’une année à deux), vous devez :
Les tables calculées sont très utiles pour :
Dans Power BI : TableProduitActif = FILTER(Produits, Produits[Actif] = TRUE)
Dans Excel, cette fonctionnalité n’existe pas dans Power Pivot. Vous êtes donc obligés de repasser par Power Query, ce qui :
Excel propose quelques graphiques intégrés aux tableaux croisés dynamiques, mais leur nombre et leur flexibilité sont très limités :

carte

treemap
Dans Power BI, chaque mesure ou interaction peut être illustrée visuellement, ce qui est fondamental pour comprendre le DAX.
Excel ne permet pas ce niveau de visualisation dynamique, ce qui nuit à la compréhension des impacts d’un calcul DAX.
L’apprentissage de DAX passe aussi par l’exploration des résultats et la compréhension des interactions dans un rapport :

Dans Excel, ces fonctionnalités sont absentes ou nécessitent un bricolage laborieux (VBA, mise en forme conditionnelle, superposition de graphiques…).
Résultat : Les capacités de reporting sont limitées.
Excel est un outil formidable pour de nombreuses tâches analytiques, mais il n’est pas conçu pour l’apprentissage efficace du DAX.
À l’inverse, Power BI offre :
Alors, si vous souhaitez vraiment progresser dans le langage DAX, laissez tomber Excel et passez à Power BI, le terrain de jeu idéal !
Et si vous souhaitez en apprendre davantage, n’hésitez pas à consulter nos formations sur Power BI.
